La qualité de l’air intérieur (QAI) est devenue un enjeu majeur de santé publique et de performance dans les environnements professionnels. Dans les bâtiments tertiaires, où les occupants passent plus de 80 % de leur temps, la ventilation joue un rôle primordial pour garantir un air sain et un environnement de travail productif. Un système de ventilation mal dimensionné, vieillissant ou inadapté peut non seulement compromettre le confort des occupants, mais également impacter leur santé et leur efficacité. Dans cet article, nous vous présentons une méthodologie complète pour auditer et optimiser les systèmes de ventilation existants, en vue d’améliorer durablement la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments de bureaux et autres espaces tertiaires.

Table des matières
Méthodologie d’audit complet d’un système de ventilation
Inventaire des équipements et analyse documentaire
La première étape de tout audit efficace consiste à réaliser un inventaire exhaustif des installations existantes. Cette phase préliminaire permet d’établir une base solide pour l’analyse technique qui suivra.
Lors de cette phase, nous recommandons de :
- Recenser l’ensemble des équipements de ventilation (centrales de traitement d’air, VMC, ventilo-convecteurs, etc.)
- Collecter les données techniques (année d’installation, débits nominaux, puissances, etc.)
- Examiner les plans du bâtiment et des réseaux aérauliques
- Analyser les rapports de maintenance existants et l’historique des interventions
- Vérifier la conformité documentaire avec la réglementation en vigueur
Cette étape documentaire permet d’identifier rapidement les zones à risque et d’orienter efficacement les mesures terrain qui suivront. Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, près de 60 % des problèmes de QAI dans les bâtiments tertiaires peuvent être détectés dès cette phase préliminaire.
Mesures et tests de performance in situ
Après l’analyse documentaire, les mesures sur site constituent le cœur de l’audit technique. Ces relevés doivent être réalisés avec des équipements calibrés et selon des protocoles normalisés pour garantir leur fiabilité.
Les mesures essentielles à réaliser comprennent :
- Débits d’air aux bouches d’extraction et d’insufflation
- Pressions statiques dans les réseaux et les équipements
- Vitesses d’air dans les gaines principales
- Température et humidité relative aux points stratégiques
- Niveau sonore généré par les équipements de ventilation
- État des filtres et niveau d’encrassement des réseaux
- Consommation électrique des moteurs et ventilateurs
Pour garantir la représentativité des mesures, il est recommandé de les réaliser dans différentes conditions d’exploitation (période d’occupation, inoccupation, variations climatiques) et sur un échantillon suffisamment large de points de mesure.
Indicateurs clés de qualité d’air intérieur
Paramètres physiques et chimiques à surveiller
La qualité de l’air intérieur se caractérise par un ensemble de paramètres qu’il convient de mesurer et d’analyser pour établir un diagnostic pertinent.
Les principaux indicateurs à surveiller dans un bâtiment tertiaire sont :
- CO2 : indicateur du renouvellement d’air et de la densité d’occupation
- Particules fines (PM10, PM2.5) : poussières en suspension potentiellement nocives
- COV (Composés Organiques Volatils) : émis par les matériaux, mobiliers et produits d’entretien
- Température et humidité relative : paramètres de confort thermique
- Formaldéhyde : polluant émis par certains matériaux de construction et mobiliers
- Radon : gaz radioactif naturel (selon la zone géographique)
- NO2 : pollution extérieure infiltrée ou générée par des équipements internes
Selon un récent rapport de l’ADEME, ces polluants constituent les principaux facteurs de dégradation de la QAI dans les environnements tertiaires.
Interprétation des résultats et valeurs cibles
L’interprétation des mesures nécessite de se référer aux normes et valeurs guides en vigueur. Voici les principales références pour les bâtiments tertiaires en France :
Paramètre | Valeur guide | Valeur limite | Référence |
CO2 | < 1000 ppm | 1500 ppm | INRS |
PM2.5 | < 10 μg/m³ | 25 μg/m³ | OMS |
PM10 | < 20 μg/m³ | 50 μg/m³ | OMS |
COV totaux | < 300 μg/m³ | 1000 μg/m³ | ANSES |
Formaldéhyde | < 10 μg/m³ | 30 μg/m³ | ANSES |
Humidité relative | 40 à 60 % | 30 à 70 % | INRS |
Température | 20 à 24 °C | 19 à 26 °C | Code du travail |
L’analyse croisée de ces paramètres permet d’établir un diagnostic précis de la QAI et d’identifier les sources potentielles de pollution. Par exemple, un taux de CO2 élevé associé à des débits d’air insuffisants indique clairement un problème de renouvellement d’air, tandis qu’une concentration élevée en COV avec des débits conformes peut suggérer une source de pollution interne.
Solutions techniques d’optimisation
Amélioration des systèmes existants
Dans de nombreux cas, l’optimisation des installations existantes permet d’obtenir des améliorations significatives de la QAI sans nécessiter d’investissements majeurs.
Les principales actions d’amélioration comprennent :
- Rééquilibrage des réseaux aérauliques : ajustement des débits pour garantir une distribution homogène de l’air
- Nettoyage approfondi des réseaux : désencrassement des gaines et composants pour réduire les pertes de charge
- Remplacement des filtres : installation de filtres de classe supérieure (minimum F7/ePM1 50 % selon la norme EN ISO 16890)
- Optimisation des programmations horaires : adaptation des périodes de fonctionnement aux profils d’occupation réels
- Installation de variateurs de vitesse : modulation des débits en fonction des besoins pour économiser l’énergie
- Vérification et calibration des sondes : garantie de la fiabilité des mesures pour le pilotage automatique
Intégration de technologies complémentaires
Lorsque l’optimisation des systèmes existants ne suffit pas à atteindre les objectifs de QAI, l’intégration de technologies complémentaires peut s’avérer nécessaire.
Parmi les solutions les plus efficaces, on trouve :
- Systèmes à double flux avec récupération de chaleur : pour un renouvellement d’air efficace tout en préservant la performance énergétique
- Modules de filtration avancée : filtres HEPA ou à charbon actif pour le traitement spécifique de certains polluants
- Sondes de qualité d’air : pour le pilotage dynamique de la ventilation (CO2, COV, PM)
- Purificateurs d’air : en complément dans les zones sensibles ou densément occupées
- Systèmes de ventilation décentralisés : pour traiter des zones spécifiques avec des besoins particuliers
- Technologies de capteurs connectés : pour le monitoring en temps réel et l’analyse prédictive
L’intégration de ces technologies doit toujours être précédée d’une étude de faisabilité technique et d’une analyse coût-bénéfice pour garantir un retour sur investissement satisfaisant.
Ventilation décentralisée pour le secteur tertiaire : système PURECLASS
Principe de fonctionnement et applications dans les environnements professionnels
La ventilation décentralisée représente une solution particulièrement adaptée aux contraintes du secteur tertiaire, notamment dans les contextes de rénovation où l’intégration de réseaux de gaines complexes peut s’avérer difficile. Le système PURECLASS s’inscrit parfaitement dans cette approche.
Ce système fonctionne selon un principe de double flux décentralisé : l’unité de ventilation extrait l’air vicié de l’espace, récupère les calories ou frigories contenues dans cet air grâce à un échangeur haute efficacité (92 %), puis évacue l’air usé vers l’extérieur. Simultanément, l’air neuf extérieur est filtré et tempéré par ce même échangeur avant d’être insufflé dans la pièce, assurant ainsi un renouvellement d’air optimal tout en maintenant le confort thermique.
Les applications dans le secteur tertiaire sont multiples :
- Espaces de bureau : maintien d’une QAI optimale pour améliorer la concentration et la productivité des collaborateurs
- Salles de réunion : gestion efficace des pics d’occupation avec adaptation automatique des débits
- Espaces d’accueil : création d’une atmosphère saine et confortable pour les visiteurs
- Établissements d’enseignement : amélioration de l’environnement d’apprentissage
- Locaux commerciaux : maintien d’un confort optimal pour la clientèle et le personnel
L’un des atouts majeurs de PURECLASS réside dans sa technologie de filtration avancée, avec plusieurs niveaux disponibles selon les besoins spécifiques de l’environnement :
- Filtres COARSE 60 % (G4) : pour le traitement des grosses particules et du pollen
- Filtres ePM10 50 % (M5) : pour les poussières fines et particules moyennes
- Filtres ePM1 55 % (F7) : adaptés aux espaces exigeant une grande pureté d’air, capables de retenir bactéries et micro-organismes
- Filtres ePM1 80 % (F9) : niveau de filtration premium éliminant jusqu’à 99,9 % des particules submicroniques, y compris la plupart des virus
Sur le plan énergétique, ces systèmes contribuent significativement à la performance globale du bâtiment grâce à leur technologie de récupération d’énergie et à leurs moteurs EC économes. Leur design soigné et leurs dimensions compactes permettent une intégration discrète dans tous types d’environnements professionnels, avec des options d’installation variées (semi-encastrée ou en applique).
Cette flexibilité de déploiement fait de PURECLASS une solution particulièrement adaptée aux projets de rénovation énergétique ou de mise à niveau des bâtiments tertiaires existants, où l’amélioration de la QAI constitue un enjeu prioritaire pour le confort et la santé des occupants.
Rapport d’audit type et suivi de performance
Pour finaliser un audit de qualité, il est essentiel d’établir un rapport détaillé et structuré qui servira de référence pour le suivi de performance.
Un rapport d’audit complet doit comprendre :
- Synthèse exécutive avec les points critiques identifiés
- Détail des mesures et analyses réalisées
- Comparaison avec les valeurs de référence
- Recommandations hiérarchisées par priorité et ROI
- Plan d’action détaillé avec calendrier de mise en œuvre
- Indicateurs de suivi à mettre en place
- Estimation des coûts et bénéfices attendus
Le suivi de performance post-optimisation est tout aussi important que l’audit initial. Nous recommandons la mise en place d’un tableau de bord de suivi avec des mesures régulières (trimestrielles la première année, puis semestrielles) pour vérifier l’efficacité des actions entreprises et procéder aux ajustements nécessaires.
Audit et optimisation : une démarche essentielle pour les bâtiments tertiaires
L’audit et l’optimisation des systèmes de ventilation constituent une démarche essentielle pour améliorer durablement la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments tertiaires. Cette approche méthodique, basée sur un diagnostic rigoureux et des interventions ciblées, permet non seulement d’améliorer le confort et la santé des occupants, mais également de réaliser des économies d’énergie significatives.
Les technologies actuelles offrent des solutions adaptées à tous les types de bâtiments et à tous les budgets. Qu’il s’agisse d’optimiser l’existant ou d’intégrer des technologies innovantes comme les systèmes décentralisés PURECLASS pour les espaces tertiaires, l’essentiel est d’adopter une démarche structurée et de s’appuyer sur l’expertise de professionnels qualifiés.Nos équipes techniques sont à ta disposition pour t’accompagner dans l’audit et l’optimisation de vos systèmes de ventilation. N’hésitez pas à nous contacter pour bénéficier d’un diagnostic personnalisé et de recommandations adaptées à vos besoins spécifiques.